Comment prouver une maltraitance psychologique dans un couple ?

femme main tête

Il arrive parfois dans un couple que l’un des partenaires fasse constamment des reproches à l’autre ou le dénigre en public et en privé. Lorsque vous vous sentez dévalorisé, cela crée en vous un état de frustration et vous vous renfermez, car vous ne savez pas quoi faire. Les injures et la dévalorisation d’une personne dans un couple sont considérées comme une forme de maltraitance émotionnelle. Cette maltraitance se fait généralement à huis clos.

En quoi consiste la maltraitance émotionnelle ?

Elle est définie comme une forme de violence ou d’abus se manifestant par une attitude violence ou agressive vis-à-vis d’une personne. Elle peut se traduire par des actes ou des paroles susceptibles de causer des troubles sur le plan physique ou mental de la personne. La maltraitante psychologique peut entraîner chez la victime un isolement et une grande détresse. Notez qu’elle est sanctionnée par la loi bien qu’elle soit difficile à identifier. Les différentes violences psychologiques qui peuvent se manifester au sein d’un couple sont les suivantes :

  • Le dénigrement des souhaits et des réussites du conjoint,
  • L’humiliation et la dévalorisation de l’autre en présence ou non d’autres personnes,
  • Les insultes et menaces répétitives,
  • La surveillance des entrées et sorties de l’autre et l’espionnage de ses conversations,
  • Le fait de le rabaisser constamment,
  • Le fait d’exiger à l’autre qui demande la permission avant de sortir de la maison.

Si vous avez peur de votre conjoint, demandez l’avis d’un proche ou d’une assistance sociale pour avoir de l’aide.

Que faire en cas de maltraitance psychologique ?

Tout dépend de votre situation, et les mesures à prendre varient selon le type de maltraitance psychologique que vous vivez. Si le conjoint à l’origine de la maltraitance psychologique ne mesure pas l’ampleur de ces agissements, faites appel à un médiateur qui se chargera de lui parler de votre ressenti et de l’impact que cela a sur votre mental. Un conseiller matrimonial ou un psychologue vous seront d’une grande pour la médiation.

Si la maltraitance persiste malgré la discussion avec le médiateur, envisagez la séparation. Vous pouvez quitter le domicile familial, mais pour éviter que cela ne soit considéré comme un abandon de foyer, il est conseillé de déposer une main courante ou une plainte au commissariat ou encore auprès du procureur de la République. Si vous êtes légalement mariés, vous pouvez engager la procédure de divorce pour faute. Une ordonnance de protection peut être délivrée par le juge aux affaires familiales de votre domicile conjugal.

Comment prouver une maltraitance ?

La maltraitance dans le couple est considérée comme un délit pénal de harcèlement aux yeux de la loi. Elle est passible d’une peine de prison de 3 à 5 ans et du paiement d’une amende à la victime. Contrairement à la maltraitance physique, la maltraitance psychologique est difficile à prouver. Vous pouvez donc présenter les preuves suivantes pour prouver la maltraitance :

  • Captures d’écrans,
  • Messages laissés sur le répondeur,
  • Témoignages des tiers,
  • Lettre de chantage,
  • SMS et mails agressifs.

Violence conjugale : comment trouver de l’aide ?

Vous subissez du harcèlement conjugal et vous souhaitez sortir de cette situation douloureuse ? Il est important de demander de l’aide pour savoir comment procéder, trouver des solutions, mais aussi pour avoir du soutien. 

Vous pouvez évidemment commencer par en parler à une personne en qui vous avez confiance. Peu importe que ce soit un membre de votre famille, un ou une amie, votre médecin traitant, sage-femme, psychologue… Vous pouvez également prendre contact avec des associations qui accompagnent les personnes victimes de violence physique ou psychologique, tout au long de leur parcours. Vous pouvez vous rendre sur le site du gouvernement https://arretonslesviolences.gouv.fr/ pour trouver du soutien proche de chez vous. 

Ensuite, comme nous vous l’avons dit, vous pouvez vous rendre au commissariat de police ou à la gendarmerie de votre secteur géographique. Vous serez alors entendu.e pour faire votre dépôt de plainte. Sachez que votre plainte ne peut pas être refusée. Si c’est le cas, demandez à entrer en contact avec le procureur de garde. 

Lorsque vous ne subirez plus cette violence, vous aurez encore besoin de soutien durant quelque temps. N’hésitez pas à consulter un.e psychologue, un.e sexologue, à faire de l’hypnose, sophrologie… suivant ce dont vous avez besoin. 

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